“j’étais une proie idéale pour le burn-out.”
” Je suis d’un naturel anxieux. Mu par un sens de l’engagement très (trop ?) fort, j’ai toujours eu à coeur dans mon activité professionnelle de faire avancer les choses, trouver des solutions aux problèmes, fussent-ils épineux, sensibles, hors de ma portée ou de mon périmètre. En déployant autant d’énergie et de travail que nécessaire.
En résumé, une proie idéale pour le burn-out.
Plusieurs fois, dans ma carrière, j’en ai ressenti les premiers symptômes. Perte d’appétit, fatigue, difficulté à se lever le matin, propension à ‘broyer du noir’, … en trouvant à chaque fois un échappatoire.
Et puis, un jour, après des mois de travail acharné et de stress sur un projet complexe, ponctués par un week-end apocalyptique, mon corps a lâché. Alors qu’au fond, je me pensais, à tort, insubmersible, je n’étais plus en état physique ni mental de continuer à exercer mon métier. La seule décision que j’avais encore la force de prendre fut la bonne : m’arrêter, prendre du recul, me ressourcer. Et récupérer, avec de l’aide, en étant plus fort et plus équilibré après cette expérience. En comprenant au bout de quelques semaines que ni la terre, ni ma boîte ni mon projet n’avaient arrêté de tourner parce que j’étais out. En réalisant que je m’étais auto-consumé …
Ce que j’en retiens, c’est que la clé pour surmonter cette situation et éviter qu’elle ne se reproduise était en moi. Mais que j’avais besoin d’aide pour l’identifier et l’utiliser.
Cette aide est difficile à trouver dans son environnement professionnel. L’urgence ou la gravité de la situation n’est souvent pas perçue ou comprise par son management ou ses collègues, en partie parce qu’on s’évertue à la masquer. La solution ne passe pas non plus forcément par un simple partage ou report de responsabilités. Les mécanismes en jeu sont bien plus complexes. Personne ne m’a jamais mis plus de pression que je ne m’en suis mis moi-même.
En cas de symptômes, il faut parler, s’ouvrir, et agir, sans réserve. Trouver des solutions et ne pas se laisser glisser vers l’abyme.
La clé c’est de trouver son point d’équilibre. Et de tout mettre en œuvre pour le respecter. En prenant les décisions qui le nécessitent, et en s’appuyant sur toute aide utile.
A ce titre, nul doute que la contribution de Human Tempo ne pourra être que bénéfique … “
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